BILAN REUNION DU 19 AVRIL
Lyonel a raison, laissons plus de visibilité à ce compte-rendu, je le repasse en message de première page... mais les photos de l'étrier sont toujours disponible juste en-dessous! Bonne lecture.
Voici, pour l'ensemble des personnes qui ne pouvaient être présentés ce jour-là un compte-rendu complet, juste et très bien rédigé de la réunion. UN GRAND MERCI à Isabelle qui s'est attelée avec courage à cette rédaction.
Je me suis permis d'ajouter à la fin quelques éléments de réflexions et remarques sur les sujets abordés lors de la réunion.
Bilan de la réunion du jeudi 19 avril
Ce soir beaucoup de cavaliers du club et de parents se sont déplacés pour avoir des informations sur les décisions importantes prises dernièrement lors de l'A.G.
Au total environ 35 personnes étaient présentes et le comité était représenté par Patrice, Michèle & Marie-Colombe accompagnés de Jean-François. Céline fut présente une fois ses cours finis. Voici un résumé de ce qui est ressorti lors de la réunion.
Tout d'abord, Patrice a insisté sur un fonctionnement du club basé sur 3 secteurs :
*l'école poney
*l'école cheval
*les propriétaires
Le club étant une structure lourde à gérer notamment sur le plan des salariés, les chiffres sont une base nécessaire pour juger du fonctionnement. Ainsi le loyer du club s'élevait jusqu'en décembre dernier à 4.000 euros/mois, aujourd'hui, après discussion il est de 3.000 euros. A cela il convient d'ajouter les charges importantes concernant les soins aux chevaux mais aussi l'entretien des installations. Patrice souligne la conscience initiale qu'un changement d'enseignant a toujours eu des impacts sur les activités du club. Avec le départ d'Olivia, la question du renouvellement de ce 2ème poste d'enseignant toujours problématique s'était posé, mais la décision d'un nouvel engagement avait tout de même était prise en connaissance de cause en ce qui concernait la pérennité du club. L'ensemble du comité rappelle qu'en aucun cas, la personnalité de Gaëlle n'est remise en cause et déclare que le problème s'était déjà posé l'année dernière alors que Céline était la dernière arrivée. Malgré la connaissance des qualités de Gaëlle, le club n'est plus en mesure d'assumer financièrement un deuxième enseignant. La décision du licenciement de Gaëlle en cours d'année a été prise en 2 réunions : 1 du comité directeur et 1 A.G. La nécessité apparente de réadapter le budget impliquait nécessairement la suppression d'un poste. Gaëlle étant la dernière arrivée. Un poste en moins, souligne Patrice, c'est une économie de 2.000 euros/mois! Les chiffres étaient de toute façon trop alarmants pour attendre ne serait-ce que deux mois de plus au risque de remettre en cause cette fois-ci l'existence même de l'école chevaux. L'ensemble des personnes présentes déplore cependant le manque d'information total des membres du club qui font tous partie de l'association. Une solution financière commune aurait pu peut-être être trouvée. Patrice met ensuite en avant que si, lors de la réunion de début d'année, le bilan financier était positif, c'était parce que le bilan comptable se fait du 1er septembre au 31 août. L'année en cours n'était donc pas prise en compte...A chaque fois le même objectif : finir l'année. Dès lors, le bilan comptable de fin mars a mis en avant la nécessité de prendre rapidement une décision. Cependant en aucun cas l'école chevaux n'est remise en cause et aucune fermeture n'est prévue. En octobre, le club a enregistré une perte de 7.000 euros mais cela n'était pas particulièrement grave, le mois de septembre étant toujours un mois creux.
Patrice cite ensuite un gros problème d'activité club en ce qui concerne le nombre d'heure de l'école chevaux.
*problème d'un nombre de membres relativement bas :
cette année 123
l'année dernière 140
l'année d'avant 136
*problème de mauvaise activité avec des heures déficitaires :
novembre -148h (par rapport à l'an dernier)
décembre -11h
janvier -118h
février -150h
mars +49h
Le déficit à rattraper est alors de 20.000 euros soit un différentiel de 23.000 euros d'une année à l'autre. L'aggravement observé au fil des mois aurait fini par poser problème sur l'ensemble des salariés, souligne alors Patrice, les calculs étant faits sur la base suivante : un cheval réalisant 2h/jour sur 30 jours dont 26 ouvrables.
De là, une remarque est faite : depuis le début de la réunion, on se base sur les chiffres de l'année dernière, or nous avons cette année 4 chevaux en moins, soit 8h par jour en moins, soit par mois 208h en moins. Sachant que le déficit maximal est de 150h, avec 5 chevaux en plus, soit dans les conditions de l'année dernière, on a alors -148h + 208h = +60h !!! Il est évident qu'il est impossible de faire le même nombre d'heure avec 5 chevaux en moins... En effet, on peut faire parler les chiffres de différentes façons...
D'autres soulignent encore que la diminution des écoles chevaux est un mouvement général en France. En effet, avant, le monde hippique était composé de 60 à 70 % d'associations fonctionnant avec les municipalités.
Aujourd'hui, on observe une tendance inverse, 70% sont des établissements privés, d'où le choix des professionnels de réduire le nombre d'école chevaux. De plus, les subventions sont peu nombreuses, dont 0 euros pour l'entretien régulier. Patrice souligne alors que le club sort d'une procédure de redressement judiciaire en 1998 et que selon l'engagement pris, il continue à payer les derniers remboursements aux créanciers. Le club effectue donc en continu un double effort : le remboursement et le maintien de l'activité club...sinon c'est le dépôt de bilan. Est aussi mis en évidence qu'il y a 15 ans, le CHM était le club aux meilleures installations, mais qu'aujourd'hui, de plus en plus de clubs font concurrence, comme Réaumont ou Crossey. Il est alors nécessaire d'adopter à la fois une logique de gestion des charges et une logique d'investissement pour rester compétitif. Le CHM connaît un handicap supplémentaire par rapport à d'autres clubs, c'est la position géographique. Actuellement, il y a 2 secteurs à problème : l'école chevaux et les propriétaires peu nombreux.
Les cavaliers soulignent alors le questionnement concernant les travaux actuels des installations. Le comité énonce que le financement est assuré par 3 facteurs : les subventions (30%), les emprunts aux membres du club et une rétrocession de trop perçu sur l'eau. La suppression des 2 boxes est dans le but d'attirer de nouveaux propriétaires pour qu'au moins un des 2 secteurs à problème se développe rapidement. De plus, le CSI constituera un bénéfice important. Patrice souligne que, de toute façon, le budget mis dans les travaux de la carrière n'aurait en aucun cas pu être utilisé pour autre chose. En ce qui concerne la cavalerie, un surrégime est donné aux chevaux et ceux-ci subissent une surcharge qui ne peut plus durer (compétition + heures de reprise). Pour suivre ce rythme, il faudrait 2 cavaleries distinctes. De plus, les chevaux sont généralement plus fragiles que les poneys et une colique coûte 500 euros ... Il apparaît donc nécessaire de réorganiser les activités (certaines reprises seront supprimées).Un cours ne se fera plus au-dessous de 4/5 personnes. Pour ce qui est des équipes compétition, les chevaux auront comme enseignant Jean-François ou Céline et les poneys, Céline. Certains cours poneys seront assurés par Manon et Chloé.
Notons que les 2 élèves monitrices rentrent dans le manège avec des fiches pédagogiques faites et corrigées et qu'un enseignant est souvent présent. Prochainement, les cours débutants seront supprimés ou fortement diminués pour ne garder que les niveaux G3 à G7. Sinon il faudrait 2 cavaleries, l'objectif actuel étant de disposer de 9 chevaux polyvalents pour les G3 à G7. La restructuration en cours prévoit des départs de chevaux (Ulla puis Ciclone) mais aussi des arrivées afin de relancer l'activité. L'année prochaine, les championnats de France ne seront plus au programme vu la non-rentabilité des équipes compétition par rapport aux attentes. Quelques chiffres :
+ 1.500 euros/an de subventions accordées à l'association pour la
compétition
- 1.200 euros pour le passage aux mines du camion sans aucun travaux
- jusqu’à 20.000 euros si des travaux de réparation sont nécessaires sur le camion
L'espoir de la direction sur les équipes compétitions était qu'ils deviennent ensuite propriétaires et non de continuer en club ... Si trop de chevaux cassent, on reste au club à moins que les frais soient entièrement partagés... Cependant Jean-François souligne que même si les concours usent les chevaux de façon accélérée, ils rapportent tout de même beaucoup d'argent. D'où la décision de ne plus faire de E1 et de se retourner vers les épreuves Open.
En conclusion, le départ de Gaëlle est sans appel, même si sont soulignées ses grandes qualités humaines et d'enseignement. La situation financière du club était devenue ingérable et risquait sur le long terme de provoquer des problèmes bien plus graves. Même si des réponses à nos questionnements ont été en partie apportées, l'ensemble des cavaliers reste toujours profondément déçu du manque de communication qui a empêché de se rendre
compte de la situation et a causé des décisions imprévisibles de l'extérieur.
Pour ajouter quelques compléments à ce compte-rendu très exhaustif d’Isa, je me permets d’ajouter ici quelques points et remarques personnelles :
La présence d’un(e) enseignant(e) dévolu à l’école chevaux est un élément fédérateur, générateur d’un esprit club et attractif pour les personnes de l’extérieur avec le départ de Gaëlle cet élément disparaît au niveau de l’école chevaux. Or comme l’a souligné Patrice le départ d’un enseignant (comme ce fut le cas pour Edwige ou Olivia) entraîne nécessairement sont lot de départ de membres. Difficile d’envisager sereinement la rentrée prochaine dans ces conditions et de limiter l’érosion du nombre de membres de l’école. Certains membres envisagent déjà le non-renouvellement de leur adhésion pour cette raison. Nous regrettons profondément qu’il n’y ait pas eu de consultation des membres de l’école chevaux en amont de cette décision alors que les soucis financiers de l’école étaient déjà identifiés dès novembre, notamment la difficulté de maintenir un deuxième poste de monitrice. Il y a eu un manque de communication évident sur cet aspect pourtant important dans la vie du club.
Nous prenons acte du mea culpa du comité sur cet aspect qui a admis ne pas avoir su comment communiquer sur ce point.
D’un autre côté il est important de noter que les réunions de comité sont ouvertes à tous et que nous ne devrions pas hésiter à être plus actifs en termes de demande d’information auprès des membres du comité.
Les cours seront réorganisés dès la première semaine de mai avec disparition de certaines reprises (celles qui comptent moins de 5 cavaliers, ce qui concernent des reprises galop 7 mais surtout les reprises débutants adultes très peu remplies cette année). Les personnes concernées par l’annulation de ces reprises seront contactées personnellement semble-t-il pour trouver une solution adéquate. Notons à ce propos qu’il ne reste que 8 jours avant les premières reprises annulées et que certaines personnes jusqu’à présent disponibles uniquement sur ces créneaux-là n’ont toujours pas été contactées pour trouver une solution de remplacement.
Concernant la compétition, les championnats départementaux au CHA seront assurés mais pour les championnats de France de la Motte-Beuvron une réunion jeudi prochain fera le point avec les personnes concernés (trois chevaux de l’équipe compétition sont actuellement dans l’incapacité de faire les épreuves). S’il y a déplacement à la Motte cela signifie que les coûts seront repartis sur moins de personnes. Enfin si le seul critère retenu pour l’annulation des reprises est le nombre de membres/reprise. Les reprises débutants étant les moins remplies cela signifie-t-il qu’elles vont être supprimées avant la fin de l’année ? S’il y a regroupement des galops 1, 2 et 3 ensemble, est-ce pertinent du point de vue pédagogique à 2 mois du passage des galops ?
L’état actuel de la cavalerie cheval a été un sujet abordé longuement. Jean-François a tenu un discours sensé que nous étions déjà nombreux à percevoir sur le problème de juxtaposer avec la même cavalerie : reprise d’écoles et compétition en 5ème catégorie surtout dans le contexte où les hauteurs des E1 rattrapent celles des concours AM4. La fatigue, les efforts constants et intenses demandés aux chevaux ont induit un vieillissement et une fragilité accrue dans la cavalerie qui ne permet plus des conditions de travail acceptables pour les chevaux (voir les problèmes de tendons de l’As dès août dernier, idem pour Furie en cours d’année, le craquage de Cash récemment). Cela implique donc que l’année prochaine la formule actuelle de compétition école chevaux ne pourra très probablement pas être retenue sous cette forme avec disparition de l’équipe compétition.
Patrice a évoqué la constitution d’une cavalerie polyvalente de 8 ou 9 chevaux. Cette réorganisation de la cavalerie semble une bonne chose. Cependant étant donné les soucis financiers actuels de l’école chevaux, il ne nous a pas paru très clair la façon dont le club allait pouvoir investir dans de nouveaux chevaux à la rentrée. Le remplacement d’Ulla et Ciclone a été évoqué mais rien n’est précisé pour l’instant.
Voilà pour le moment, si vous voyez d’autres points à ajouter/compléter, bref toute réflexion utile n’hésitez pas à les déposer ici. Il est important de continuer à communiquer là-dessus. L’ouverture vers l’extérieur, la publicité de l’école chevaux ne semble pas être la politique actuelle du Club (plus orientée avec l’attrait de propriétaire par l’amélioration des infrastructures). Rien ne nous empêche de continuer à avoir une réflexion là-dessus (je pense notamment aux idées de Lyonel et Guy). Le contexte actuel est assez paradoxal : diminution des écoles chevaux mais saturation des centres équestres sur Grenoble (on peut dire que ça n’est pas un sport en voie de démocratisation, le niveau en 5ème catégorie, les possibilités de sortir en 4ème deviennent de plus en plus uniquement accessible à des propriétaires)…
Bref notons nos idées, faisons nos propositions (voir l’effort exemplaire de St Etienne de Crossey en terme de sponsorisation, d’aménagement, de communication et d’animation de concours), il y a sûrement diverses façons de rendre plus attractif l’école chevaux du Manoir qui bénéficie pourtant déjà d’atouts non négligeables : le cadre, le parc, le club-house !
On compte sur vous !
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